Je cherche une sobriété du désir, qui le rendrait nu et juste, fidèle alors à la fantaisie profonde de mon âme.
Je cherche une sobriété du désir, qui le rendrait nu et juste, fidèle alors à la fantaisie profonde de mon âme.
Desaccumuler les sensations
Alors distinguer ?
Vivre, peut-être
Ou respirer, la brise fragile
Desaccumuler le désir
Et finalement
Désirer vrai
Agitait sa crinière
La lionne
Gueule impassible
Au soleil
Face à son domaine
Flegme royal
Les blés autour sont blonds
Les épis gros et lourds
La terre aride sous la cagnasse
Les tiges dansent sous le vent
Du cœur des blés dorés
Seule jaillit la lumière
Intense et infinie
Le sombre n'existe pas
Et si l'on devenait jaune blé
C'est beau, jaune blé
C'est chaud, comme une tartine...
Tu l'entends ? Il crépite !
Proche des Pyrénées d'abord sur des grandes routes sinueuses à travers collines et forêts
Puis les plateaux et l'atmosphère désertique de Zaragoza
Madrid de bretelles en bretelles de périph
Les cigognes nichées de pylône électrique en pylône électrique sur quelques tronçons
Haut nid ou petit nid, mais l'allure svelte mi-gracieuse mi-maladroite avec leurs membres longs à n'en plus finir
D'immenses champs d'éoliennes à faire pâlir Don Quichotte
Puis l'approche, magnifique et sereine, d'une terre généreuse, près des pueblos de la Vera
L'Almanzor enneigé culminant sur le paysage verdoyant, à peine florissant, par-delà les étendues de chênes verts
L'atmosphère chaude de pays du sud, les oliviers, quelques palmiers et orangers
L'intimité des pueblos, des routes hors des grands axes conduisant à l'espace préservé d'une réserve naturelle, non officielle
Les terrasses ouvertes, vivantes de gens non assignés au couvre-feu à la française, où l'on partage quelques cañas
La plaza vivante, à notre arrivée à la tombée du jour ce dimanche, dans ce village de quelques centaines d'habitants ou deux bars sont ouverts
Il fait bon vivre ce soir, ici.