Oda a tu belleza


Entre tes étroites rues lumineuses,
tes effluves de jasmin, tes parterres de galets aux dessins multiples,
les échos qui résonnent à chacun de nos pas dans tes callejones,
tes aficionados de flamenco qui font chanter leur guitare dans la tranquillité du matin

Sur tes collines aux couleurs d'or, parmi cactus, cuevas, et chemins de terre,
face à l'Alhambra, ses tours, fenêtres et palmiers, 
entourée del cariño de tes habitants aux douces paroles,
touchée par leur simplicité qui m'invite à ouvrir mon cœur

Mes sens sont ravis, je reste sans voix, l'émotion dans les yeux et dans la gorge,
éblouie par tant de beauté.
A chaque visite, Granada, amada, maravillosa, je vacille sans comprendre
Mon cœur chante pleure respire s'émerveille s'oublie aime se remplit de tes trésors
s'allège contemple prie.

Vaya amante, Granada, estamos todos loco perdido al conocerte.

Que ta beauté ta splendeur et l'amour que tu fais naître 
restent à jamais gravés dans mon cœur !

Granada Septembre 2009

Comme s'il s'agissait de survivre ...


...hic ! en 3 mouvements...

Un genre de mission impossible

Par instinct de survie, je m'obstine à cultiver quelques idéaux même s'ils me
semblent fous et vains.

Mode de pensée zapping

Comme ma souris au gré des clics à droite à gauche
d'une info à l'autre d'une fenêtre à l'autre
Mon esprit zig zag d'un possible à l'autre
difficile de ne pas perdre le fil
Esprit peu tranquille et mode gestion efficace ?
Je n'aime pas bien ça et pourtant c'est déjà tellement encré dans ma façon de vivre
Des racines laisser pousser des racines et reposer dessus avec l'aplomb des
platanes ???
Une métamorphose d'une vie de l'agitation à une vie...
une vie
une vie sans agitation excessive
L'agitation, celle qui est tactique de survie
alors qu'il ne s'agit pas de survivre mais de vivre.

Vivoter et survivre

Comment est-ce devenu là mon choix ? Malgré moi ?
Je n'ai jamais envisagé autre chose
Était-ce trop difficile ?
Plutôt comment est-ce arrivé ?
D'échec en échec, de non vouloir s'intégrer dans les fonctionnements aberrants
d'un système
De n'avoir pas trouvé des issues autres que d'accepter de vivoter pour avoir la paix
De n'avoir pas appris à réagir pour trouver d'autres issues que la soumission
ou la fuite
Je ne souhaite pas vivre en ayant la sensation de vivoter, de lutter pour survivre
C'est là que ça se complique
Lutter non, vivre


Mon dieu


Un matin, le pape se lève. Il a mal dormi.
Il a vraiment mal dormi.
Il sait maintenant que Dieu n'existe pas. Il en est sûr. A 100%.
Trainant ces grosses cernes, le regard hagard. Déchu.
L'embêtant, c'est pas tant que Dieu n'existe pas. Ca, il pourrait s'y faire...Quoique.
Mais il est le pape. Et oui.
Le pape de quoi, hein ? Le pape pour qui ?
Fichtre.
Comment l'annoncer a ses fidèles
S'il l'annonce...
Tout de suite c'est beaucoup moins marrant le rôle de pape.
C'est qu'il pourrait même faire autre chose de sa vie. Mais bon troquer la toge, quitter le vatican ...
Trouver une autre Voie.
... ... ...
Pape c'était quand même balaise
... ...
Difficile de faire mieux...
Enfin il y pensera demain. Il est fatigué. Et puis bon, ah quoi bon y penser, il est peut-être plus là pour si longtemps.


Deux types

 
- aujourd'hui dis-donc comment vois-tu l'avenir ?
- un peu de brouillard comme tous les jours, mais ma voiture roule bien
- ah
- hun hun
- très bien
- bon bah
- …
- ...

Tracasseries


rapport à la consommation
rapport aux autres
intégration, rôle dans la société
rapport aux traditions, à ce qui est admis
rapport à soi
rapport aux comportements autodestructifs
reproduction d'asservissements
d'intolérances
d'élitismes
deuil d'un obscurantisme conditionné ou entretenu
aberration d'une vie,
au plus bas, ressentie comme une succession de satisfactions de plaisirs aléatoires et pas partagés
réaliser les ignorances, les inhibitions
un aveugle qui tâtonne
marcher dans le noir en s'y habituant
œillères, burkas, meurtrières,

soumissions acquiescées,
fuites pour ne pas subir,
tout le temps partir. partir et repartir. stop

bouillonnement intérieur
supporter, traverser déserts, tunnels, trous noirs

chercher un amour une sérénité et confiance profonde
ultimes ressources devant l'adversité
et enfin, sourire sans gravité déplacée
des bonheurs même fragiles,
de l'existence,
où en aveugles nous naviguons


Un peu de paix


de l'impulsivité
qui me mène en bateau
l'impulsivité comme moteur
décoder les impulsions pour chercher ce qui les fait naître
quel désir, peur, rêve


Foules


balayer le trottoir
lever le rideau de fer ouvrir le magasin
enfourner les baguettes préparer les sandwiches
monter l'étalage

pointer, premier café avec les collègues
préparer ses outils, enfiler sa blouse
remplir les rayons du magasin
allumer l'ordi

premier malade au cabinet
premier appel d'urgence
premier coup de fil
première lettre à taper
première réunion
serrer la main du premier client

première livraison Perpignan à 200 km
siffler sur le quai de gare
dire bonjour aux auditeurs
faire rentrer les élèves dans la classe
distribuer son premier «métro» bonjour !

servir un café chaud en tendant le journal


Désorientée


Souvent
je me réveille en pleine nuit
et pendant quelques instants
je ne sais plus où je suis
je regarde autour
il fait nuit
et d'un coup ça revient
ah oui je suis là
et je sais où je suis