Ce qui fut

Les souvenirs flottent comme une toile incertaine. 

Sont-ils réels ?

Le vent agite la toile, la déforme ; elle s’étire, elle se tend, elle se tord.

Son armature est solide, dense compositions de vécus impalpables et passés ; présents comme des spectres, des rêves peu sûrs, des sables mouvants s’étendant vers l'infini lointain.

Ces vécus résistent, insistent, persistent, puis, las de ne plus être, s’évaporent avec le temps, abandonnant lentement leur consistance originelle.

Malgré eux, ils soutiennent encore vigoureusement la toile, qui hardiment se redéploie chaque fois moins fidèlement. Le souvenir claque et vole au gré de l’humeur du moment. 

Valverde de la Vera, 30 août 2022.




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